Cette promesse reste un contre-pied absolu, une infraction au code de bonne conduite.

C’est prendre l’autoroute a contresens.

Qui peut se lancer dans une telle aventure ? Deja provocatrice a le epoque, votre phrase l’est encore aujourd’hui.

Jesus prononce cette parole a la fin d’un propos ou il evoque ce qui est l’essentiel des preoccupations vitales : que vais-je manger et boire, de quoi vais-je me vetir ?

Nous recherchons et cela nous reste utile en sachant que nous ne sommes jamais satisfaits (ou tres rarement) de ce que nous avons. Nous vivons dans le siecle du quantitatif. Nous considerons l’acquisition des biens et des denrees tel prioritaire. Devant l’insatisfaction generee via le “jamais assez”, n’oublions pas la parole du Christ : ” A quoi sert a un homme de gagner un chacun s’il en vient a perdre son ame ? ” (Marc 8, 36).

Jesus dans votre promesse nous rappelle l’ordre des choses : le royaume de Dieu d’abord. “La vie n’est-elle gui?re plus que l’alimentation et la peau plus que le vetement ?” (Matthieu 6, 25) Ce que nous cherchons a acquerir par nous-memes avec tant d’aprete et d’angoisse, c’est votre que Dieu est pret a nous apporter si nous nous occupons du Royaume. C’est Afin de cela que celui-ci y a incomprehension entre nous et Dieu. Nos logiques ne se rejoignent gui?re. Nous avons souvent l’impression que Dieu ne nous ecoute gui?re. En realite, il nous parle mais nous ne l’ecoutons nullement et donc ne l’entendons pas. Nous n’entendons ni sa voix, ni sa parole car ses propos nous genent. C’est et cela rend ardu notre intimite avec Lui.

Notre recherche du Royaume s’est en quelque fai§on, imposee a moi de maniere inattendue aussi que je venais d’avoir seize annees.

Allant rejoindre des copains Afin de boire des bieres, j’suis passe entre deux voitures en stationnement. Un eclat de soleil sur un pare-choc et tout d’un coup j’eus la certitude qu’il y avait une vie apres la mort. Que notre vie ici-bas la conditionnait et que je devais rechercher et cela etait eternel et m’attacher a toutes les choses qui ne decroitreraient jamais avec moyen aussi que faire mes forces iraient en decroissant. A votre moment-la, je n’imaginais nullement que votre revelation correspondait a une telle promesse du Christ “Cherchez d’abord le royaume de Dieu”.

Pour memoire, j’avais ete eleve dans la religion catholique mais j’avais tout envoye balader apres avoir mange le gateau et empoche, comme beaucoup, la montre offerte a Notre confirmation.

Cette perception interieure fulgurante a conditionne toute mes ri?ves. Autant dire que faire mes parents – qu’ils soient benis -, en ont bave. J’etais considere comme votre garcon sans avenir, une catastrophe ambulante car je n’aspirais a aucune des choses qui attiraient les jeunes de mon age : metier, argent, voiture.

Mon mariage, Au moment de mes vingt ans, aurait du arranger ceci, vu le serieux que requiert votre autre etat de vie. Mais votre fut pire bien, car nous fumes desormais deux a rechercher des choses eternelles.

Jesus devoile dans l’ecriture : ” Cherchez vous trouverez ” (Matthieu 7, 7). Notre croyez-vous menteur ? Notre pensez-vous pervers au point de nous faire chercher quelque chose d’introuvable, ou qui n’existe nullement ?

Pourquoi ce desir des trucs eternelles, votre soif d’absolu est venue en moi ? Je ne sais pas. Je m’interroge bien. Peut-etre du fait des prieres de ma maman ? Pouvait-elle imaginer qu’en demandant a Dieu de veiller concernant moi, ca prendrait une telle forme ? En me voyant prendre votre chemin, je ne crois nullement qu’elle ait eu le sentiment d’etre exaucee. D’ailleurs, on peut l’etre sans s’en rendre compte car l’exaucement va prendre une forme tres deconcertante. ” les voies de Dieu ne sont pas les voies ” (Isaie 55, 8).

Alors que nous etions, mon epouse et moi, donnes perdant parce que nous ne nous soucions nullement des trucs materielles – aucune volonte sites des rencontres gratuites interraciales d’acquisition de maison ou de voiture, de vacances au bout de l’univers -, de maniere totalement inattendue, je devins responsable en publicite commerciale d’une tres grande banque. Je ne m’arretai gui?re la car je devins, de maniere toute aussi inattendue, directeur du marketing et du developpement d’la regie tout d’un grand quotidien francais.

A trente ans avec votre simple certificat d’etudes primaires et un CAP tout d’un metier qui possi?de disparu en meme moment que je fus diplome – typographe ; je me retrouvai a des postes plus eleves que la majeure partie de ceux qui n’avaient mise que sur un carriere. Pour chacun des postes, je vis le signe en presence de Dieu et j’eus la preuve qu’il avait bien dispose.